Le 24 septembre 1921 a eu lieu le congrès de fondation de la Confédération des travailleurs catholiques du Canada (CTCC), à Hull, regroupe 220 délégués représentant 80 syndicats. Le premier président de cette nouvelle centrale est Pierre Beaulé , un ouvrier de la chaussure de la ville de Québec.
La CTCC origine de deux sources différentes: les syndicats catholiques, dont l’apparition au Québec remonte à 1907, et les syndicats non confessionnels qui ont émergé au Québec au tournant du siècle. Elle se démarque cependant des autres organisations catholiques par son objectif premier qui repose sur l’intérêt professionnel des travailleurs et non sur leur intérêt religieux. Lors du congrès de fondation, les délégués choisissent le nom de la centrale, prennent position sur un feuilleton de 52 résolutions et étudient les 82 articles d’un projet de constitution. Ce projet, élaboré principalement par Alfred Charpentier , s’inspire de la constitution de la Fédération américaine du travail (FAT) et des statuts de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC). En 1921, la majeure partie des 17 000 membres de la CTCC sont regroupés dans le secteur des services, de la construction et de la métallurgie.
En référence: Jacques Rouilard, Histoire de la CSN: 1921-1981, Montréal, CSN et Boréal Express, 1981, 335 p. Jacques Rouillard, Histoire du syndicalisme québécois, Montréal, Boréal, 1989, p.122-125.
En complément: Jacques Rouillard, Les syndicats nationaux au Québec de 1900 à 1930, Québec, Presses de l’Université Laval, 1979, 342 pages. Marcel Pépin et Michel Rioux, La CSN au coeur du Québec:1921-1991, CSN, 1991, 87 p. Alfred Charpentier, Montée triomphante de la C.T.C.C., historique de la Confédération des travailleurs catholiques du Canada, inc. de 1921 à 1951, Montréal, s.n., 1951, 123 p. Jean Sexton, La C.T.C.C. – C.S.N : du corporatisme à la réforme de l’entreprise, s.l., s.n., 1969, 178 p.