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Claude Legault, porte-parole de la CSST:

Publié: 11 janvier 2016 par cattara dans Actualités

Le Comité d’appui aux travailleurs et travailleuses accidentés de la région des Appalaches doute de la corrélation entre la diminution des accidents du travail et l’implication de M. Legault. En effet, nous notons une augmentation des refus des demandes d’indemnisation des travailleurs accidentés de la part de la CSST. Nous assistons à une augmentation drastique des « abandons » des démarches des travailleurs avec la CSST vu les difficultés d’accès au régime et, tel que plusieurs études scientifiques le démontrent, pour chaque accident du travail chez les jeunes de 15 à 24 ans, environ 2 cas ne sont pas déclarés à la CSST. Nous estimons que la diminution des accidents du travail au Québec n’est pas du à la présence de M. Legault, mais plutôt à une gestion « patronale » qui va à l’encontre de l’esprit de la Loi.

Pour lire l’article en ligne :  Claude Legault et la CSST

Claude Legault a empoché 750 000 $ en cinq ans en tant que porte-parole de la CSST, mais sa présence a contribué à diminuer le nombre d’accidents de travail.

Le comédien chéri des Québécois Claude Legault a obtenu plus de 750 000 $ en cinq ans pour être le porte-parole des campagnes de publicité de la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST), selon des informations obtenues grâce à la Loi sur l’accès à l’information. Sa généreuse rémunération semble toutefois donner des résultats : les publicités-chocs le mettant en vedette ont contribué à la baisse du nombre d’accidents de travail, juge la Commission.

« La notoriété et la crédibilité média de Claude Legault ont contribué à faire parler de la santé et de la sécurité sur la place publique. Ce qui nous a bien sûr aidés à faire avancer la notion de la santé et sécurité dans la tête des Québécois », explique Geneviève Trudel, porte-parole de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), fruit de la récente fusion de la CSST avec deux autres organisations gouvernementales.

La présence du populaire comédien dans des messages publicitaires incitant les travailleurs et les employeurs à plus de prudence a eu des « effets positifs » sur le bilan des accidents. Depuis 2011, les accidents mortels ont chuté de 40 %, alors que le nombre d’accidents et de maladies professionnelles a poursuivi sa lente diminution.

Les inspections en milieu de travail et la « tolérance zéro en construction » ont également contribué à faire diminuer de 40 % le nombre d’accidents de travail depuis les années 2000.

RETOMBÉES MÉDIATIQUES ET PUBLICITAIRES

L’an dernier, la vedette de la série policière 19-2 a empoché 125 000 $ pour être le visage de la prévention des accidents de travail dans la campagne nationale de la CSST. Le comédien avait obtenu plus de 170 000 $ en 2012 et en 2013. « La présence de Claude Legault a généré des retombées médiatiques et publicitaires qui sont supérieures à ce qu’on a investi », soutient Geneviève Trudel pour justifier le généreux cachet donné au comédien.

Malgré tout, les dépenses de publicité de la Commission sont « demeurées les mêmes » depuis sa mise sous contrat, ajoute la porte-parole. Elles se sont élevées à 1,2 million en 2014, en baisse marquée par rapport aux années précédentes, montre une compilation fournie par la CSST à la suite d’une demande d’accès à l’information. Le Centre de services partagés du Québec, qui centralise les achats de publicité, a obtenu la quasi-totalité de ces sommes.

Selon la CSST, 95 % des Québécois jugent Claude Legault crédible dans son rôle de porte-parole pour la santé et la sécurité. « C’est quand même d’excellents résultats pour une campagne publicitaire de ce type-là », souligne Geneviève Trudel. Celle-ci ne pouvait toutefois pas confirmer si Claude Legault reprendrait son rôle de porte-parole cette année. « Il est beaucoup trop tôt. Le concept publicitaire pour la campagne 2016 est en cours d’élaboration. » L’agence du comédien a décliné notre demande d’entrevue.

En 2014, 57 Québécois sont morts dans un accident de travail, une baisse de 10 % par rapport à l’année précédente. Ce triste bilan s’est considérablement amélioré depuis l’année noire de 2010. Pas moins de 94 travailleurs avaient alors perdu la vie, un bond de 50 % en un an. Plus d’une centaine de travailleurs ont également succombé à une maladie professionnelle, comme l’amiantose, en 2014.