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La CNÉSST démystifiée

Publié: 18 mars 2016 par cattara dans Actualités

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Changements majeurs à la CSST aux normes du travail et au sein des tribunaux administratifs du Québec!  Pour en savoir plus, ne manquez pas notre chronique mensuelle à la radio Passion-Rock 105,5 lundi prochain le 21 mars à 8h23!

 

 

 

te187Encore une fois cette année, l’Union des producteurs agricoles (UPA) et la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), en collaboration avec le Réseau de santé publique en santé au travail, unissent leurs efforts pour sensibiliser les agriculteurs aux risques du métier.

Les silos font partie du paysage agricole et sont essentiels à des milliers de fermes. Malheureusement, chaque année, des producteurs et des travailleurs agricoles sont blessés ou perdent la vie lors d’accidents. On l’oublie trop souvent, mais ces espaces clos sont dangereux et présentent des risques. Je fais référence, notamment, à l’ensevelissement et à la difficulté de porter secours à une personne en danger.

La majorité des victimes d’ensevelissement sont entrées dans un silo pour régler un problème d’écoulement des grains ou pour tenter de retirer des grains de mauvaise qualité. Selon le Règlement sur la santé et la sécurité du travail, il est pourtant interdit d’entrer dans un silo, une voiture, une trémie ou tout autre réservoir lorsque les grains sont en mouvement ou si l’on n’a pas pris toutes les mesures pour éviter cette mise en mouvement.

Affiche_Sem_SST_2016-2Ainsi, lorsque la vis de plancher est actionnée, un individu de stature moyenne peut être complètement enseveli dans le grain en mouvement en moins de 10 secondes. Il est aussi particulièrement difficile de dégager une personne dans une telle situation. La force requise pour sortir une victime enfoncée de seulement 30 cm, donc en bas des genoux, est de 78 kg (170 lb). À 1 m, donc en bas de la taille, la force requise est de 135 kg (300 lb). Pour une personne complètement ensevelie (1,8 m), c’est 410 kg (900 lb) qu’il faut déployer pour la sortir du pétrin.

Les pièces en mouvement (vis balais et vis de plancher), les chutes (travail en hauteur) et les risques liés à la santé (poussière de grains) sont aussi des éléments à considérer. Il est donc impératif de prendre conscience des risques et des moyens de prévenir les accidents. Trop de producteurs sont « passés proche » ou sont décédés de cette façon : on compte un décès tous les deux ans ainsi que plusieurs blessés, en moyenne, parmi les entreprises agricoles inscrites à la CNESST, d’où la pertinence de cette thématique. Les Producteurs de grains du Québec offrent d’ailleurs leur collaboration pour passer le message et pour inciter leurs membres à participer aux activités de la Semaine. Leur aide précieuse, tout comme celle des nombreux intervenants actifs au sein de notre mutuelle de prévention, des fédérations régionales de l’Union et de nos syndicats locaux, mérite toutes nos félicitations.

Sources:

http://www.lavantage.qc.ca/Actualites/2016-03-14/article-4466101/La-securite-en-milieu-agricole,-faut-y-penser!/1

http://www.upa.qc.ca/fr/opinions/2016/03/semaine-de-la-sante-et-de-la-securite-en-agriculture-eliminer-les-dangers-lies-aux-silos-a-grains/

 

Pour visionner la vidéo: Un travailleur gravement blessé sera finalement indemnisé

Un homme de Saguenay gravement blessé au dos dans le cadre de son travail en septembre 2014 sera finalement indemnisé. Son cas pourrait même faire jurisprudence.

Sylvain Truchon travaillait depuis six mois pour l’entreprise Plomberie Leblond, située à Rimouski, lorsqu’il a accepté d’effectuer une tâche inhabituelle.

«Je devais déplacer de grosses plaques de métal, a expliqué M. Truchon. On a évalué que ça me faisait environ une centaine de livres à soulever par plaque et il y en avait une quarantaine.»

Il n’a pas osé dire non à son employeur, même s’il se doutait que soulever des charges aussi lourdes n’était pas sans danger. Il se sentait obligé de le faire parce qu’il craignait de perdre son emploi.

Il a commencé à avoir mal au dos dans les heures suivant sa journée de travail et la douleur s’est amplifiée.

Une semaine après les événements, il a finalement décidé de consulter un médecin qui lui a alors appris qu’il souffrait d’une hernie discale.

Sylvain Truchon ne pourra plus jamais travailler dans le monde de la construction. Ses séquelles sont permanentes, mais le travailleur de 36 ans a décidé de sa battre pour faire reconnaître ses droits.

«Je n’avais pas le choix d’emprunter pour me prendre un avocat et d’aller de l’avant, a-t-il précisé. C’était mon avenir qui était en jeu, étant donné que je ne suis plus capable de fonctionner comme auparavant.»

Il s’est tourné vers le tribunal administratif du travail lorsque la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) qui a refusé de l’indemniser.

«À la CSST, on ne tient pas compte véritablement des problèmes de posture, des gens qui travaillent tout croche et qui peuvent développer des maux de dos», a souligné son avocat, Me Marc Bellemare.

Le tribunal lui a toutefois donné raison.

«Le jugement vient confirmer le fait qu’on peut être indemnisé par la CSST même si on n’a pas été victime d’un accident de façon précise, a expliqué Me Bellemare. En autant qu’on peut établir sur une bonne période de temps qu’on a fait un travail qui allait au-delà de nos capacités.»

Ce jugement pourra même servir de référence dans l’avenir pour d’autres accidentés du travail.

Sylvain Truchon, lui, compte retourner sur le marché du travail, mais ne sait pas encore dans quel domaine se réorienter. Il tire toutefois des leçons de sa mésaventure et aimerait que les travailleurs réfléchissent davantage à leurs actions.

«Quand c’est pour une journée de travail ou même une semaine, si c’est pour vous hypothéquer pour le reste de vos jours, dites-vous que cette semaine-là peut vous faire mal très longtemps», a-t-il avisé.

 

source: Kate Tremblay | TVA Nouvelles- Agence QMI  Publié le 9 mars 2016 à 20:37 – http://www.tvanouvelles.ca/2016/03/09/un-travailleur-gravement-blesse-sera-finalement-indemnise