Archives de mai, 2016

La thématique de la santé au travail a toujours été d’actualité, mais aujourd’hui plus que jamais, c’est la santé psychologique au travail qui retient l’attention. C’est que le problème est à la hausse, et ce, partout dans le monde et dans toutes les sphères de métiers.

Question de mieux comprendre les enjeux et la situation qui prend de l’ampleur, une équipe de l’Université de Sherbrooke présentera ce jeudi le colloque «La santé organisationnelle: des enjeux disciplinaires aux questions scientifiques», dans le cadre du Congrès de l’Association francophone pour le savoir (Acfas), qui se déroule cette semaine à Montréal.

La professeure à l’Université de Sherbrooke France Saint-Hilaire, l’une des organisatrices de ce colloque, souligne que les chiffres concernant les problèmes de santé psychologique au travail sont alarmants.

«Auparavant, on voyait ce problème davantage dans les pays industrialisés, souligne Mme Saint-Hilaire, mais maintenant on voit ça aussi dans les pays émergents. L’Organisation mondiale de la Santé indique qu’en 2020, la dépression sera la deuxième cause d’invalidité au monde et qu’elle sera la première cause en 2030.»

Il y a quinze ans, les problèmes de santé psychologique touchaient principalement les métiers de relation d’être (infirmière, enseignant, travailleur social…), mais aujourd’hui tous les secteurs sont touchés. Et quelles sont les raisons de cette importante augmentation?

«Elles sont nombreuses, répond Mme Saint-Hilaire. Il y a d’abord la cause sociétale et le fait qu’on soit dans un environnement où toutes les sphères de notre vie deviennent de plus en plus exigeantes. Mais il y a aussi la cause du travail; le fameux faire plus avec moins est en train d’exploser! On vit des mutations qui ne sont pas prises en cause au travail. Beaucoup d’organisations font des coupures dans leurs ressources, mais n’ajustent pas les demandes et les objectifs. De plus en plus de personnes vont couper sur leur temps de pause, pour pouvoir arriver. Il y a aussi les nouvelles technologies qui font que plusieurs personnes ne sont jamais vraiment débranchées du travail.»

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Des solutions?

L’objectif de ce colloque n’est pas d’offrir directement des conseils et des solutions aux employeurs. L’événement permet plutôt de rassembler des chercheurs de différentes disciplines qui s’intéressent à l’une ou l’autre des thématiques en lien avec la santé organisationnelle, pour faire part de leurs avancées.

«Nous avons tendance à travailler en vase clos, soutient Mme Saint-Hilaire. Avec ce colloque, on regroupe les forces scientifiques de différentes disciplines pour avoir plusieurs points de vue.»

Selon la professeure à l’Université de Sherbrooke, les solutions pour faire diminuer les chiffres existent, mais encore faut-il que tous les acteurs concernés (employeurs, employés, équipe des ressources humaines,…) acceptent de mettre du sien.

«Quand le taux d’invalidité augmente, l’employeur est facile à convaincre qu’il faut intervenir, puisque ça lui coûte extrêmement cher, explique Mme Saint-Hilaire. Pour pouvoir améliorer les choses, il est important de faire une super équipe avec des expertises et des solutions différentes. Un gestionnaire doit vraiment comprendre ce qui se passe dans son organisation et toujours être en mesure de réajuster le tir en fonction de l’évolution de son contexte organisationnel.»

Selon la professeure Saint-Hilaire, le manque de reconnaissance au travail est un point qui revient souvent de la part des employés. Pourtant, plusieurs programmes existent, que ce soit en ce qui a trait à la reconnaissance ou à tous autres facteurs, et seraient profitables dans une entreprise.

«Il faut être en mesure de mettre en place ces programmes, mais il faut surtout être en mesure de les maintenir dans le temps, précise-t-elle. Ces programmes sont souvent vus comme quelque chose de bon, mais en période de turbulence, c’est la première chose que l’on coupe, car c’est vu comme une dépense. Pourtant, c’est ce qui nous permettrait de passer à travers cette turbulence de manière plus efficace et avec moins de dégâts.»

 

Beaucoup d’employeurs coupent dans leurs ressources, mais leurs objectifs et leurs demandes sont les mêmes

France St-Hilaire, professeure

Source: http://www.lejournaldesherbrooke.ca/actualites/societe/2016/5/9/les-problemes-de-sante-psychologique-au-travail-a-la-hausse.html

La pluie n’a pas empêché plusieurs centaines de personnes de se réunir, dimanche midi, pour souligner la journée internationale des travailleurs, qui est célébrée aujourd’hui un peu partout dans le monde.

Syndicats, étudiants, groupes communautaires, politiciens et simples travailleurs se sont retrouvés dans une ambiance festive malgré la météo grise, peu avant 13 h au parc Lafontaine à Montréal.

Diane Fraser et Louise Binette sont intervenantes en toxicomanie. Elles tenaient à être de la partie, notamment pour dénoncer les politiques d’austérité du gouvernement et les coupes dans plusieurs secteurs. «J’ai peur qu’on perde notre expertise au profit du privé», s’inquiète Mme Fraser.

Sa collègue estime que le gouvernement n’est pas assez à l’écoute de la population. «Il impose l’austérité mais il n’offre rien en échange», dit-elle.

Francis Collin, directeur du conseil d’administration de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), dénonce lui aussi les politiques d’austérité du gouvernement, qui ont un impact négatif sur le pouvoir d’achat des travailleurs, dit-il.

«On est ici pour célébrer les travailleurs, mais aussi, comme le ciel d’aujourd’hui, pour dénoncer des choses plus sombres.»

La marche, sous le thème «On a le Québec à coeur», se termine au Parc Jeanne-Mance, au pied du Mont-Royal.

Manifestation anticapitaliste

Une autre manifestation, celle-là organisée par la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC-Montreal), a lieu cet après-midi. L’événement se veut un «appel à la perturbation économique du centre-ville de Montréal», écrit le groupe sur son site web.

La CLAC s’en prend notamment à «la complicité de la classe politique, qui soutien et protège les crosseurs capitalistes» et à «certaines des entreprises et institutions les plus pourries et les plus violentes au pays». Elle fait appel à ceux qui «n’attendent plus rien de la démocratie parlementaire».

«Célébrons un Premier mai de véritables solidarités! Ne nous laissons pas diviser. Attaquons ceux qui profitent de ces conflits et renversons le capitalisme pendant qu’il est encore temps !»

Ailleurs dans le monde

Des marches pour souligner la fête des travailleurs ailleurs dans le monde ont tourné au vinaigre.

Des incidents ont notamment éclatés à Paris.

À Istanbul en Turquie, 200 personnes ont été arrêtées. La police a utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser la foule.

Source: http://www.lapresse.ca/actualites/201605/01/01-4976919-grande-marche-pour-la-fete-des-travailleurs-a-montreal.php

Augmentation du salaire minimum

Publié: 2 mai 2016 par cattara dans Actualités

Depuis hier, 1er mai, le salaire minimum a augmenté à 10,75$ / heure. Le salaire avec pourboire est passé à 9,20$ / heure. Pour en savoir plus sur les conditions salariales et les conditions de travail, consultez la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail: http://www.cnt.gouv.qc.ca/salaire-paie-et-travail/salaire/