Archives de 24 octobre 2016

La CSN réclame 1 million $ au CIUSSS de la Capitale-Nationale pour les «préjudices subis par les travailleurs au cours des onze dernières années en raison de la mauvaise foi de l’employeur».

Le grief a été déposé, jeudi, par le syndicat qui représente les 2000 employés du CSSS de la Vieille- Capitale. Bien que ce CSSS fasse maintenant partie du CIUSSS, les différentes accréditations syndicales ne fusionneront qu’en 2017.

«C’est triste et difficile de dénoncer nos conditions de travail. On a tout essayé pour régler les problèmes de relations de travail de façon transparente. Après deux médiations, ça ne change pas, on a toujours de nouveaux problèmes. La direction du CIUSSS se fout complètement des travailleurs qui sont démotivés», a fait état le président du syndicat CSN des employés du CSSS de la Vieille-Capitale, Jacques Guérin.

Au cours des six dernières années, 638 griefs ont été déposés concernant le non-remplacement de travailleurs, des affichages de postes hors délai, le surcroît de travail et le «harcèlement» des employés en arrêt de travail pour maladie ou accident de travail.

«L’employeur a continué à appeler un employé pour obtenir un billet d’absence, alors que la personne se trouvait sur une civière, en psychiatrie, à l’hôpital du Saint-Sacrement! C’est inadmissible, aberrant!» a illustré la vice-présidente du syndicat des employés du CSSS de la Vieille-Capitale, Anne Doucet.

Du côté patronal, on se dit «très étonné» de cette sortie de la CSN. «J’ai d’abord besoin de rencontrer les représentants syndicaux afin qu’ils m’expliquent la nature de ce grief. Il y a deux semaines, on a réglé 50 griefs. Au CIUSSS, nous avons 52 accréditations syndicales avec lesquelles nous avons de bonnes relations, sauf avec le syndicat du CSSS de la Vieille-Capitale», a réagi le directeur adjoint des relations de travail, Christian Guénette.

La CSN dit avoir encouru des dépenses d’au moins 1 million $ depuis 2005, en séances d’arbitrage, en expertises médicales et autres procédures, à cause du «non-respect» de la convention collective par l’employeur.

«Cela a coûté plus cher encore au CSSS de la Vieille-Capitale. C’est l’argent des contribuables. On craint que ce cancer s’étende à tout le CIUSSS, puisque les gestionnaires à la source de ces problèmes occupent des postes stratégiques au CIUSSS», a pourfendu la présidente du Conseil central de Québec Chaudière- Appalaches, Ann Gingras.

La violence au travail: Il faut la dénoncer!

Publié: 24 octobre 2016 par cattara dans Actualités

Des syndicats de l’Outaouais réclament des actions concrètes pour lutter contre la violence
dont sont victimes les travailleurs du milieu de la santé.
Selon les syndicats, un grand nombre de préposés aux bénéficiaires sont absents du travail pour des raisons de santé ou après avoir subi une lésion professionnelle infligée par des bénéficiaires. Ainsi, 20 % des préposés du CSSS de Papineau seraient une telle situation et la CSN estime que la situation va de mal en pis.

« Les préposés aux bénéficiaires ne peuvent pas continuer à travailler en subissant des agressions comme ça. Et c’est allé jusqu’à […] on crache sur les préposés, on les grafigne. Il y a même eu des commotions cérébrales. Ça ne peut pas continuer comme ça », soutient Michel Quijada, président du CCSNO.

La surcharge de travail, l’augmentation des temps d’attente pour les services et des lacunes de sécurité font augmenter les incidents violents dans le réseau, selon la FSSS et le CCSNO. Michel Quijada reconnaît que certains préposés peuvent aussi poser des gestes de violence envers des bénéficiaires. Il jette le blâme sur les compressions dans le milieu de la santé et soutient que depuis la création du Centre intégré des services de santé et sociaux (CISSS) de l’Outaouais, les comités de santé et de sécurité au travail ont réduit leurs activités dans un bon nombre d’établissements.
Il avance que la remise sur pied de ces comités pourrait être la solution afin d’enrayer les incidents violents dans les établissements de santé ou de soins.
« On fait un appel à la direction pour qu’on reprenne les comités de santé et de sécurité, qu’on travaille ensemble, qu’on regarde comment on peut desservir des bénéficiaires de plus en plus lourds, des patients de plus en plus âgés et qui ont des problématiques qui deviennent très importantes. Il faut qu’on trouve des solutions », conclut Michel Quijada.

Une cinquantaine d’employés affiliés au Conseil central Lanaudière – CSN ont manifesté, le 20 octobre dernier, devant le siège social du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Lanaudière. Ils dénonçaient le démantèlement des comités paritaires qui veillent à la prévention des accidents en milieu de travail.

De juillet 2015 à août 2016, 769 déclarations d’événements accidentels et 147 déclarations de situations dangereuses auraient été effectuées au Syndicat des travailleuses et travailleurs du CSSS du nord de Lanaudière (CSSSNL), rapporte le président, Gilles Savoie. Ces problématiques, dit-il, seraient prises en charge de façon beaucoup moins efficace, depuis l’abolition du comité de santé et sécurité.

«Depuis mai 2015, il n’y a plus de comité qui fait de la prévention au CSSS du nord de Lanaudière. Pourtant, ce comité a toujours bien marché durant 20 ans», s’insurge M. Savoie.

Le groupe, explique-t-il, impliquait des représentants du syndicat et du patronat qui avaient pour tâche d’identifier les situations représentant un risqued’accident pour les travailleurs et de faire des recommandations à l’employeur.

«On posait beaucoup de gestes afin de limiter les accidents et ça fonctionnait très bien. Avec la création du CISSS de Lanaudière, tout le monde est tellement débordé qu’on délaisse la prévention. C’est inacceptable, la sécurité des employés devrait être une priorité.»

La manifestation a été orchestrée à l’occasion de la Semaine nationale de la santé et sécurité. Outre le CSSSNL, au moins quatre autres syndicats dans la région n’auraient plus de comité paritaire en santé et sécurité, soit le CSSS du sud de Lanaudière, le centre de réadaptation La Myriade, l’Agence de santé et services sociaux et les Centres jeunesse.