Archives de mai, 2017

Le milieu des affaires, tout en rappelant l’importance de la prévention, surveillera le contrôle des coûts
Pour lire l’article en ligne, cliquez ICI
Les entreprises devront contribuer un peu plus au Fonds de la santé et de la sécurité du travail l’an prochain (FSST), une décision qui s’explique surtout par la hausse des frais d’assistance médicale. Le milieu des affaires, qui comprend les raisons du geste, a mentionné l’importance d’un contrôle continu de certains coûts.

Pour chaque tranche salariale de 100 $, les employeurs verseront au Fonds la somme de 1,79 $, en hausse de 2 ¢, a indiqué vendredi la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST). Il y a seulement sept ans, le taux était de 2,19 $. La diminution graduelle a permis de générer des économies globales de 535 millions.

« La gestion responsable et rigoureuse des ressources financières confiées à la CNESST est une priorité de l’organisation,a indiqué l’organisme. Le FSST est en excellente santé financière à la suite des bons résultats des dernières années en ce qui a trait aux opérations du régime et aux rendements sur les placements. »

La CNESST a également indiqué que les lésions étaient en légère hausse en 2016 « après de nombreuses années de baisses importantes ».

Les sommes amassées en matière de santé et de sécurité du travail sont confiées à la Caisse de dépôt et placement du Québec depuis 1973. Au 31 décembre 2016, celle-ci gérait pour la CNESST environ 15,4 milliards, soit 6 % de l’ensemble de l’actif net de la Caisse.

Un plan a été mis en place en 2014 pour solidifier les assises financières du FSST afin d’affronter d’éventuelles turbulences sur les marchés. L’objectif est de générer un surplus de 110 %. Présentement, la réserve se situe à 109,7 %, soit un surplus de 1,3 milliard.

Efforts de prévention

« Après six années de diminution du taux de cotisation des employeurs à la CNESST, il est dommage que les circonstances » donnent lieu à une augmentation, a indiqué dans un communiqué le p.-d.g. de la Fédération des chambres de commerce du Québec, Stéphane Forget. Il occupe aussi un siège au conseil d’administration de la CNESST.

« Nous ne rappellerons jamais assez l’importance de poursuivre les efforts en prévention des accidents du travail,a ajouté M. Forget. Il faut toutefois parallèlement s’assurer d’avoir des processus de réadaptation des travailleurs accidentés toujours plus efficaces et mieux encadrés. »

Les cotisations au FSST font partie des charges sociales qui comprennent aussi le Régime des rentes du Québec et le Régime québécois d’assurance parentale. D’autres taxes sur la masse salariale s’ajoutent, dont la cotisation pour le Fonds des services de santé et le 1 % de formation.

Le Conseil du patronat du Québec a indiqué qu’il souhaite être « vigilant pour s’assurer qu’un contrôle des coûts adéquat et équitable soit en place en matière d’assistance médicale ».

« Nous devons tous travailler à continuer les efforts de prévention des lésions professionnelles et nous assurer que le régime soit géré avec des mécanismes de contrôle adéquats, dans le respect des droits de tous,a affirmé son p.-d.g., Yves-Thomas Dorval. Le CPQ continuera d’agir en ce sens en tant que leader patronal en matière de santé et sécurité au travail. »

Pour lire l’article en ligne cliquez ICI

Source Radio-Canada avec CBC

Un couvreur de toitures, Joseph Isnor, écope de quatre mois de prison pour une énième violation à la Loi sur la santé et la sécurité au travail, en Nouvelle-Écosse.

Il s’agit de l’une des peines les plus sévères pour ce genre d’infraction dans l’histoire canadienne, selon le procureur spécial de la Nouvelle-Écosse affecté aux causes d’accidents de travail, Alex Keaveny.

Joseph Isnor en est à sa dixième condamnation, toutes pour avoir omis de s’assurer que ses employés utilisaient de l’équipement de protection adéquat en faisant le recouvrement de toitures.

L’infraction la plus récente est survenue à Halifax en août dernier, trois mois après qu’Isnor a écopé d’une peine de 15 jours de prison pour une autre violation.

En plus de la peine de prison, l’entrepreneur ne pourra travailler dans l’industrie du recouvrement de toitures pendant quatre mois.

« J’espère que [cette peine] démontre que lorsqu’on refuse de respecter les exigences de la loi, les conséquences seront de plus en plus sévères jusqu’à ce que le message passe », a déclaré Alex Keaveny.

De 2013 à 2016, 32 travailleurs néo-écossais ont perdu la vie dans des accidents de travail. Il y a eu 17 accidents mortels en 2013 seulement, ce qui avait mené à une campagne provinciale de promotion de la sécurité. Le nombre d’accidents mortels a chuté à deux l’an dernier.

Pour lire l’article en ligne, veuillez cliquer ICI

La plainte

Douleurs à la main

Une personne réclame une indemnité de remplacement du revenu à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) à la suite d’un arrêt de travail. La CNESST refuse de reconnaître que sa douleur et ses engourdissements à une main sont liés à une lésion professionnelle. Elle porte plainte au Protecteur du citoyen.

L’enquête

  • La dame effectue des mouvements répétitifs avec ses mains chaque jour dans le cadre de son travail.
  • Après quelque temps à subir de la douleur et des engourdissements à une main, elle consulte un médecin qui lui signe un arrêt de travail.
  • Le médecin diagnostique, à ce moment, une tendinite et soupçonne un tunnel carpien. Il demande un examen en imagerie par résonance magnétique pour confirmer le tout.
  • Entretemps, la dame réclame une indemnité de remplacement du revenu à la CNESST, car elle considère que la douleur est causée par les mouvements répétitifs qu’elle effectue au travail.
  • L’agent d’indemnisation de la CNESST refuse la réclamation, soutenant qu’un problème de tunnel carpien n’est pas causé par des mouvements répétitifs et, donc, que l’arrêt de travail n’est pas lié à une lésion professionnelle.
  • L’enquête du Protecteur du citoyen a révélé que l’agent d’indemnisation avait complété l’analyse du dossier de la dame avant de recevoir le diagnostic final qui s’est avéré être une tendinite.

Le résultat

À la suite de l’intervention du Protecteur du citoyen, la dame a fait une demande de révision de son dossier à la Direction de la révision administrative de la CNESST. Cette dernière a alors reconnu que la travailleuse avait subi une lésion professionnelle puisque la tendinite était liée à son emploi. La travailleuse a ainsi pu obtenir l’indemnité de remplacement du revenu à laquelle elle avait droit, et ce, de façon rétroactive à son admissibilité.

Le salaire minimum va augmenter de 50 cents pour se fixer à 11,25 $ l’heure au Québec, aujourd’hui.

Le salaire minimum des salariés qui reçoivent des pourboires passera, quant à lui, de 9,20 $ à 9,45 $ l’heure.

L’idée d’un salaire minimum à 15 $ l’heure, continue toutefois d’alimenter les débats.

L’Institut de recherche et d’informations socio-économiques estime qu’un salaire minimum à 15 $ l’heure permettrait de mieux subvenir aux besoins des travailleurs à faibles revenus.

En revanche, l’Institut Fraser, un groupe de réflexion plus à droite, recommande de se concentrer sur la Prestation fiscale au travail pour aider les travailleurs.

L’économiste Pierre Fortin, quant à lui, affirme que la hausse du salaire minimum à 15 $ est une arme à double tranchant. Si elle n’est pas contrôlée, elle pourrait avoir un impact sur les emplois et le décrochage scolaire. Il estime que la solution la plus efficace serait d’offrir des déductions fiscales aux travailleurs pauvres.

Pour voir l’évolution du salaire minimum au Québec depuis 1987 cliquez ICI

1er mai: Journée internationale des travailleurs!

Publié: 1 mai 2017 par Karine S. dans Actualités
OPINIONS JOURNÉE INTERNATIONALE DES TRAVAILLEURS 
Tiré de:  La Presse +
RECONNAÎTRE LE 1ER MAI

Le 1er mai est la Journée internationale des travailleurs, mais qu’attend donc le Québec pour l’officialiser ?

La confusion entre la fête du Travail célébrée en septembre et celle célébrée le 1ermai perdure depuis trop longtemps.

Rappelons-nous que c’est à la suite d’un large mouvement de grèves déclenché le 1er mai 1886 aux États-Unis afin d’obtenir la journée de travail de huit heures que tout a commencé. De triste mémoire, cette grève fit trois morts parmi les travailleurs de la société Mc Cormick de Chigago. Puis, le lendemain de cette tuerie, une bombe a explosé tuant sept policiers et en blessant plus de 70 autres. Parmi les leaders de cette grève, malgré les preuves incertaines de leur implication dans cet acte, huit ouvriers furent condamnés et quatre d’entre eux furent pendus.

C’est la deuxième Internationale socialiste, réunie à Paris trois ans plus tard, qui déclara le 1er mai jour chômé en l’honneur des événements de Chicago. Depuis, ce jour est reconnu presque partout dans le monde comme la Journée internationale des travailleurs. C’est une journée de réflexion et de joie d’avoir pu contribuer à réduire de parfois plus de seize à huit heures la durée maximale d’une journée de travail.

La Fédération américaine, quant à elle, a choisi le mois de septembre pour cette fête du Travail (Labor Day), jetant ainsi dans l’oubli la lutte de ces personnes mortes pour contrer les abus.

Pourquoi le Québec devrait-il s’aligner sur cette perte de mémoire, pourquoi devrions-nous être à la remorque des États-Unis ?

Depuis plusieurs décennies au Québec, nous assistons en ce 1er mai à des rassemblements de travailleurs portant des revendications de justice sociale et de politiques économiques au service des citoyens, entre autres. Malheureusement, cette fête n’est pas chômée et pourtant, ce 1er mai devrait être en cohérence avec l’ensemble des travailleurs de tous les pays.

Demandons et exigeons du Québec cette reconnaissance sociale et politique envers les travailleurs qui sont au quotidien sur la première ligne pour réaliser le développement et l’avenir du Québec.