Archives de juin, 2017

Livreur à vélo: un métier dangereux….

Publié: 20 juin 2017 par cattara dans Actualités
UberEATS et Foodora transforment la livraison à vélo, mais pas les conditions de travail

Source: Le Devoir

Une forte pluie, charriée par un vent froid, tombe sur Montréal. Gilberto arrive trempé sur son vélo. Toute la journée, il a livré des repas au centre-ville et dans les quartiers centraux. « C’est le genre de journée difficile », dit le livreur à vélo, les traits tirés.

Gilberto, la jeune vingtaine, fait partie des centaines de livreurs qui sillonnent la ville sur deux roues. Il travaille pour UberEATS, qui offre depuis la mi-avril un service de livraison de repas. Gilberto fait aussi la livraison pour trois entreprises de messagerie à vélo. Depuis un an et demi, il croise sur son chemin des livreurs de Foodora, propriété du géant allemand Delivery Hero, reconnaissables avec leur chandail et leur boîte de livraison couleur rose bonbon.

L’industrie de la livraison à vélo prend de l’expansion, mais une chose a peu changé : les conditions de travail des livreurs. Les multinationales Uber et Foodora, qui brassent des affaires sur à peu près tous les continents, considèrent leurs livreurs comme des « travailleurs indépendants ». À l’ère de l’économie numérique, où la simple possession d’un téléphone intelligent peut faire de vous un « entrepreneur », les livreurs à vélo travaillent sans filet de sécurité.

« Ils prennent de gros risques, mais se font offrir peu ou pas de protection en cas d’accident ou de maladie, résume Stéphane Brassard, avocat spécialisé en droit du travail. Il y a énormément d’accidents, mais très peu sont rapportés. » Cet ancien coursier à vélo estime que les lois québécoises et canadiennes offrent une protection aux livreurs, même si les entreprises de livraison les considèrent comme des « travailleurs autonomes » ou des « partenaires d’affaires ».

« Les contrats sont faits pour éluder les lois, mais il y aurait matière à débattre devant les tribunaux », dit-il. Il estime que les livreurs à vélo qui travaillent principalement pour une seule entreprise auraient de bonnes chances d’être reconnus en tant que salariés ou « travailleurs dépendants ».

Petits et gros bobos

La plupart des livreurs interrogés disent avoir eu de petits et gros bobos en travaillant. Les chutes et les collisions sont fréquentes. Les coursiers n’ont aucune assurance maladie ou assurance invalidité. Et si leur vélo ou leur téléphone brise, c’est à eux de les réparer. Ou de les remplacer. « C’est un risque que je suis prêt à prendre. Je suis prudent », dit Gilberto.

Les 2000 coursiers de Foodora au Canada semblent satisfaits de leurs conditions de travail en tant que travailleurs indépendants, estime David Albert, directeur chez Foodora, à Toronto. « Nous les encourageons à prendre une assurance. Je ne suis pas avocat, mais nous avons l’impression que c’est la responsabilité des livreurs de cotiser à la CNESST [Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail] s’ils veulent faire une réclamation en cas d’accident », dit-il.

« Les messagers ne connaissent pas leurs droits. Et il est très difficile de les mobiliser, parce qu’il y a beaucoup de roulement de personnel », souligne de son côté Vincent Courcy, qui a longtemps été coursier à Montréal. Il a tenté de fonder un syndicat de messagers, au début des années 2000. Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des Postes a brièvement réussi. Mais le syndicat des messagers à vélo s’est dissous, entre autres à cause du manque de mobilisation.

L’intimidation des employeurs a aussi contribué à l’effritement de l’action syndicale : « Pendant la campagne syndicale, je me suis fait barrer par les entreprises », dit Vincent Courcy. Il a dû quitter l’industrie. Il est devenu postier.

Chance et rapidité

Les livreurs interrogés par Le Devoir, eux, sont généralement satisfaits de leurs conditions de travail. Gilberto, par exemple, dit gagner généralement plus que le salaire minimum en livrant des repas pour UberEATS. Le fonctionnement est simple : lorsqu’il active l’application sur son téléphone — en tout temps, quand il le veut —, Gilberto devient disponible pour faire des livraisons. Quand il se rend à un restaurant pour cueillir un repas à livrer, il reçoit 2,60 $, puis 0,85 $ par kilomètre parcouru (entre le restaurant et l’adresse du client), et enfin 1,20 $ lorsque le client reçoit sa commande. Les livreurs doivent payer une commission de 25 % à UberEATS sur chaque livraison effectuée.

« Lorsque la demande est forte dans certains quartiers ou que les conditions météorologiques sont mauvaises, ils reçoivent des incitatifs financiers qui varient selon l’heure et le secteur », précise Jean-Christophe de le Rue, porte-parole d’Uber.

Philippe, lui, livre pour Foodora et pour une entreprise de messagerie. La livraison de courrier à vélo offre une certaine stabilité. Tout est généralement prévisible : heures normales de bureau, volume de travail et chèque de paye. Comme les livreurs fréquentent souvent les mêmes bureaux, ils connaissent les raccourcis. Et une enveloppe, c’est beaucoup plus simple à livrer qu’un repas chaud.

Pour Foodora, c’est plus complexe : il y a des périodes creuses durant la journée. « Tu peux faire beaucoup d’argent si tu es vite et si tu es chanceux, si par exemple il y a beaucoup de commandes et que tu es proche du restaurant qui te demande de livrer », explique Philippe.

Il dit avoir déjà gagné à peine 7,50 $ pour une journée complète de travail. D’autres affirment gagner jusqu’à 40 $ de l’heure en livrant pour Foodora. L’entreprise, elle, indique que ses livreurs gagnent en moyenne 19,75 $ de l’heure à Montréal depuis le début de l’année 2017. Les livreurs reçoivent 4,50 $ par commande, plus 1 $ par kilomètre parcouru entre le restaurant et le client, plus leurs pourboires, indique David Albert, de Foodora.

À en juger par le nombre de livreurs au chandail rose qu’on voit dans les rues de Montréal, l’entreprise parvient à recruter sans trop de difficultés. Même durant un printemps marqué par les pires pluies depuis des décennies.

Deux servicesUberEATS a lancé son service de livraison pour restaurants le 19 avril dernier à Montréal. Certains livreurs sont à vélo, d’autres en voiture. 200 restaurants offrent leur menu sur cette plateforme. Le nombre de livreurs n’est pas précisé par l’entreprise.

Foodora, propriété du géant européen Delivery Hero, a lancé ses services en 2015 à Montréal. 350 restaurants offrent leurs repas sur cette plateforme, selon l’entreprise. Elle dit compter entre 200 et 250 livreurs à vélo à Montréal.

Accident de travail: la loi vous protège

Publié: 19 juin 2017 par cattara dans Actualités

Pas besoin d’avoir un métier à risque pour être victime d’un accident de travail.

Que vous receviez une dalle de béton sur la tête ou que vous vous tordiez la cheville en descendant un escalier, vous pourriez avoir droit à certains montants d’argent.

Un accident du travail… ou non ?

Plusieurs facteurs permettent de déterminer si un événement est un accident du travail au sens de la loi:

  • L’événement arrive de façon soudaine et imprévisible;
  • L’événement se produit pendant que vous faites votre travail ou pendant que vous êtes sous l’autorité de votre employeur;
  • L’événement vous a causé une blessure ou une maladie.

Vous n’êtes pas obligé d’être en pleine activité lorsque l’accident survient. Par exemple, si votre travail vous oblige à rester à la disposition de votre employeur durant votre pause dîner, un accident pendant cette période pourrait être considéré comme un accident du travail.

S’il vous arrive un accident de travail, votre employeur doit vous fournir les premiers soins et vous faire transporter, à ses frais, chez vous, à l’hôpital ou chez le médecin de votre choix, selon votre état.

Vous recevez un salaire pendant les deux semaines suivant l’accident

Votre employeur doit vous verser votre salaire net pour la journée complète où l’accident est survenu, même si vous avez dû quitter plus tôt. Si vous êtes incapable de retourner au travail en raison de l’accident, votre employeur doit également vous verser 90 % de votre salaire net pour chaque journée où vous auriez normalement travaillé au cours des deux semaines suivant le jour de l’accident.

Attention! Vous devez réclamer ces sommes à votre employeur par écrit en lui fournissant une attestation médicale dans les meilleurs délais après l’accident.

Vous pouvez recevoir d’autres sommes d’argent par la suite

Au Québec, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) peut indemniser les travailleurs pour un accident du travail. La majorité des travailleurs sont automatiquement assurés et n’ont rien à payer en cas d’accident de travail. Attention, certains travailleurs comme les travailleurs autonomes doivent s’inscrire et payer une cotisation à la CNESST pour bénéficier de cette protection.

En cas d’accident de travail, vous devez remplir le formulaire «Réclamation du travailleur» de la CNESST et lui fournir l’attestation de votre médecin pour pouvoir être indemnisé.

Votre employeur peut contester

Un employeur a le droit de contester les circonstances d’un accident. Par exemple, si vous vous blessez durant votre pause dîner alors que vous aviez l’obligation de rester sous la supervision de votre employeur. Dans un tel cas, l’employeur pourrait nier que les employés sont sous son contrôle durant leur pause dîner. Il devra alors le prouver devant la CNESST. L’employeur et l’employé peuvent faire venir des témoins pour confirmer leur version des faits.

Vous devrez passer d’autres examens médicaux si votre employeur ou la CNESST le demandent.

La décision de la CNESST

Après étude de votre dossier, la CNESST peut vous rembourser des frais médicaux et vous attribuer des indemnités pour remplacer votre revenu si vous devez vous absenter du travail plus de 14 jours en raison de votre accident.

Vous pourriez aussi recevoir des indemnités pour les conséquences de l’accident sur votre santé.

 

Texte informatif – Ce texte ne constitue pas un avis juridique; il est recommandé de consulter un avocat ou un notaire pour un tel avis. Éducaloi est un organisme à but non lucratif dont la mission est d’informer les Québécois de leurs droits et obligations dans un langage clair».

OTTAWA, June 11, 2017 (GLOBE NEWSWIRE) — Jusqu’à récemment, la possibilité de considérer la protection solaire comme un des outils de santé et sécurité dans le cas des personnes qui travaillent à l’extérieur n’était pas un aspect auquel les employeurs ou les employés pensaient beaucoup.

Comme l’incidence des cancers de la peau à mélanome et sans mélanome est à la hausse, l’Association canadienne de dermatologie (ACD) veut rappeler aux personnes qui travaillent à l’extérieur à n’importe quelle période de l’année de se protéger et de s’occuper de leur propre santé en prenant des mesures appropriées de protection solaire.

On estime que 90 % des cancers de la peau au Canada sont attribuables directement à l’exposition aux rayons ultraviolets (UV). C’est pourquoi ce cancer est en grande partie évitable.

Il est encore plus urgent pour les personnes qui travaillent à l’extérieur, comme les maîtres-nageurs, les travailleurs de la construction, les paysagistes et les postiers, de prendre la protection solaire au sérieux. « Le travail à l’extérieur expose beaucoup de personnes à un grand risque de cancer de la peau parce qu’elles sont exposées régulièrement au soleil pendant des périodes prolongées et souvent pendant les heures de pointe lorsque le soleil est à son plus fort, soit entre 12 h et 15 h », déclare la Dre Jennifer Beecker, présidente nationale, Groupe de travail sur la prudence au soleil.

Depuis 1989, l’ACD informe les Canadiens au sujet de la protection solaire pour les personnes qui travaillent à l’extérieur et leur fournit du matériel d’éducation pour guider leurs politiques sur la santé et la sécurité au travail afin d’y inclure la protection contre les UV. Il faut toutefois informer les travailleurs de ce qu’ils peuvent faire au travail pour aider eux aussi à se protéger.

6 conseils à l’intention des personnes qui travaillent à l’extérieur

Selon le travail, il peut être plus facile ou plus difficile de pratiquer une protection solaire complète, mais il est possible de prévenir le cancer de la peau en prenant de simples précautions :

-Couvrez-vous. Portez des vêtements amples, des chemises à manches longues et des pantalons longs.

-Protégez-vous les yeux. Portez des articles de lunetterie de protection.

-Couvrez-vous la tête, le cou et les oreilles. Portez un chapeau à large rebord ou un casque de sécurité avec bord et un couvre-nuque.

-Prenez votre pause à l’ombre.  Sortez du soleil lorsque vous le pouvez, particulièrement entre 11 h et 15 h, période pendant laquelle les rayons UV sont à leur plus fort.

-Utilisez de l’écran solaire et du baume pour les lèvres. Utilisez un écran solaire a FPS de 30, à spectre large et hydrofuge et n’oubliez pas d’en appliquer de nouveau!

-Pratiquez la prudence pour la peau. Signalez le plus tôt possible à votre médecin les changements des plaques ou des grains de beauté sur la peau la détection précoce est importante.

Pour obtenir d’autres conseils sur la protection solaire dans le cas des personnes qui travaillent à l’extérieur, visitez https://sunsafetyatwork.ca/solar-uv-radiation (anglais seulement)

En lire plus: http://www.lelezard.com/communique-13854972.html