Le saviez-vous?

Il y a 40 ans, le saccage de la Baie James…

[21 mars 1974] 

Plusieurs centaines de travailleurs débraient sur un des chantiers de la baie James. Des actes de violence se multiplient alors que membres du Conseil central de la construction, affiliés à la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), saccagent et mettent à feu le campement LG-2, situé sur les bords de la rivière La Grande. Au coeur de la dispute : la rivalité qui oppose la FTQ et sa rivale, la Confédération des syndicats nationaux (CSN), pour la syndicalisation des employés du chantier de la baie James.

Des roulottes sont renversées et des génératrices mises hors d’état pendant ce déferlement de violence. Les coûts directs et indirects du «saccage de la baie James» s’élèveraient à une trentaine de millions de dollars, une somme astronomique pour l’époque. Les activités sur ce chantier ne reprendront que le 9 mai. Cet événement jouera un rôle déclencheur dans la décision du gouvernement libéral de Robert Bourassa d’instaurer, en mai 1974, une commission chargée d’enquêter sur la liberté syndicale dans les chantiers de construction. Elle sera présidée par le juge Robert Cliche qui sera épaulé dans ses fonctions par deux avocats que l’on retrouvera plus tard en politique, Brian Mulroney et Guy Chevrette. Cette commission révélera au grand jour plusieurs pratiques syndicales indésirables, pointant particulièrement du doigt la FTQ et le Conseil des métiers de la construction dont le directeur général, André Desjardins, devra démissionner.

Pour plus d’informations: http://fr.wikipedia.org/wiki/Saccage_de_la_Baie-James


En référence: Jacques Rouillard, Histoire du syndicalisme québécois, Montréal, Boréal, 1989, p.315-318.
En complément: Clarence Hogue, André Bolduc et Daniel Larouche, Québec : un siècle d’électricité, Montréal, Libre Expression, 1979, p.353-386. Louis Fournier, Histoire de la FTQ, 1965-1992 : la plus grande centrale syndicale au Québec, Montréal, Québec/Amérique, 1994, p.105-113. Sean McCutcheon, Electric Rivers : the Story of the James Bay Project, Montréal ; New York, Black Rose Books, 1991, 194 p.

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