Le cumul des compressions budgétaires imposées par Québec et les choix qui en découlent ont des répercussions certaines sur des citoyens et des entreprises, conclut la Protectrice du citoyen. Cela se traduit notamment par « des délais d’attente croissants » dans l’administration publique, « la diminution de l’intensité de certains services » et « des indemnités moindres dans des programmes publics ».
« Je me préoccupe de l’apparition, voire de l’intensification, de pratiques qui vont à l’encontre du respect des citoyens et de leurs droits », écrit Raymonde Saint-Germain dans son rapport annuel de 150 pages, dévoilé jeudi.
En voici quelques exemples :
- Revenu Québec durcit son attitude envers les contribuables et, dans la lutte contre la fraude fiscale – pleinement légitimée par ailleurs – estime à tort que certaines entreprises sont coupables par association;
- la Commission de la santé et de la sécurité du travail continue de réduire par directives internes des indemnités pourtant prévues à la loi;
- le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale prend parfois des mesures de recouvrement non conformes à une décision du Tribunal administratif du Québec;
- les centres de santé et de services sociaux (CSSS) tardent à reloger des personnes âgées alors qu’elles se trouvent dans des résidences ne répondant plus à leurs besoins, et ce, même si les responsables de ces résidences les alertent de la situation;
- des centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) diminuent les mesures d’hygiène alors qu’ils devraient les accroître, dans un contexte où l’imposition de frais, certains indus et non toujours légalement exigibles, s’accentue, en particulier dans le réseau de la santé et des services sociaux.
Pour lire la suite de cet article suivez ce lien: Rapport de la Protectrice des citoyens