Les jeunes de 15 à 19 ans sont presque deux fois plus nombreux, en proportion, à occuper un emploi pendant leurs études qu’il y a 30 ans. Cela n’est pas sans mettre en danger leur santé mentale quand ils travaillent trop d’heures par semaine, selon une étude publiée hier par l’Institut de la statistique du Québec.

LES SEUILS À NE PAS DÉPASSER

Les filles qui vont à l’école tout en travaillant 11 heures ou plus par semaine à l’extérieur et les garçons qui étudient tout en occupant un emploi pendant 16 heures ou plus par semaine sont significativement plus à risque de présenter un niveau élevé de détresse psychologique ou de recevoir un diagnostic d’anxiété ou de dépression. Les filles, de même que les élèves de 4e et 5e secondaire qui ont tendance à accroître le nombre d’heures passées au travail, sont particulièrement à risque. Tels sont les constats de Mikaël Berthelot et d’Issouf Traoré, auteurs de l’étude de l’Institut de la statistique du Québec publiée hier.

CES JEUNES POUR QUI C’EST TROP

Environ 9 % des élèves du secondaire rapportent un trouble de l’anxiété diagnostiqué par un médecin et 4,9 % ont reçu un diagnostic de dépression. La proportion des jeunes présentant un niveau élevé de détresse psychologique est plus grande chez ceux qui travaillent 16 heures et plus par semaine (27 %) que chez ceux qui travaillent moins de 11 heures (20 %). La différence est particulièrement marquée chez les filles : « 26 % d’entre elles se situent à un niveau élevé de détresse psychologique quand elles travaillent moins de 11 heures hebdomadaires, comparativement à 39 % parmi celles qui travaillent 16 heures et plus ».

Une tendance de fond

Selon les plus récentes données tirées de l’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire, 38 % des élèves avaient en emploi rémunéré en  2010-2011. Les filles (43 %) sont plus nombreuses que les garçons à occuper un emploi (34 %). Plus les jeunes avancent en âge, plus ils sont nombreux à travailler, dans une proportion qui passe de 31 % en 1resecondaire à 53 % en 5e secondaire. La majorité (71 %) des élèves en emploi travaillent moins de 11 heures par semaine, tandis que 14 % travaillent de 11 à 15 heures et 15 %, 16 heures ou plus.

Profil des élèves en emploi

Les jeunes qui sont issus d’une famille biparentale ou reconstituée ou qui sont en garde partagée sont plus nombreux à travailler que ceux qui viennent d’une famille monoparentale. Les jeunes dont les deux parents ont un emploi ou dont les deux parents sont nés au Canada sont aussi plus susceptibles d’avoir un travail rémunéré pendant les études, peut-on lire.

Un juste milieu à trouver

Si d’autres études avant celle-ci ont déjà établi que les élèves qui travaillent pendant de nombreuses heures sont aussi plus à risque de décrocher, de fumer ou d’avoir une consommation abusive d’alcool, certaines autres démontrent que le fait d’occuper un emploi a des effets bénéfiques ; cela les aide à se sentir valorisés ou à apprendre à gérer leur temps. L’étude démontre aussi que les élèves de 4e et 5e secondaire qui travaillent un petit nombre d’heures ont un niveau de détresse psychologique moindre que ceux qui ne travaillent pas du tout.

 

Source: LOUISE LEDUC , La Presse + consulté le 22 juin 2016

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